Dossier : Une ville en débat

Les gratte-ciel de retour à Paris

Après des années de disgrâce, voilà que les tours ont de nouveau droit de cité dans le ciel parisien.
Celles-ci ont, en effet, été bannies de la capitale à la fin des années 70 : la dernière tour construite à Paris est la Tour Montparnasse, inaugurée en 1976.

En 2018, la tour Triangle dans le 15ème arrondissement, le futur Palais de Justice de Paris dans le quartier des Batignolles (17ème arrondissement) et l’édifice Duo de Jean Nouvel dans le 13ème arrondissement devraient faire prendre de la hauteur à la ville.

Comment expliquer ce retour en grâce ?

Face à la raréfaction du foncier dans la capitale, de tels édifices sont perçus comme un moyen de remédier à la pénurie de logements et équipements collectifs comme en témoignent les propos d’Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris en charge de l’Urbanisme : « Nous avons décidé de refaire des tours à Paris car les terrains y sont rares et doivent être utilisés au mieux et parce que notre capitale ne doit pas devenir une ville musée» .


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La Ville sur le divan

Les psychanalistes de l'ANPU en réunion de crise

Laurent Petit était humoriste quand il rencontra la problématique urbaine, au détour d’une conférence loufoque. En s’associant avec des architectes, il a fondé l’ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine) qui a psychanalysé une trentaine de territoires.

Inspirée de Jacques Lacan, l’ANPU travaille son projet culturel sur le « tripode du RSI », le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire. Trois fonctions qu’utilisaient les psychanalystes en étayant leurs réflexions sur l’observation de la nature humaine, de l’être parlant et non du langage en lui-même.
Mélange étrange entre le stand up, l’urbanisme et la psychanalyse, oscillant sans cesse entre le sérieux et le surréalisme, Laurent Petit démasque les névroses d’un territoire et touche très souvent juste.

Comment êtes-vous devenu psychanalyste urbain ?
Ingénieur de formation, je faisais du stand up lorsque j’ai rencontré un chercheur qui faisait des liens entre Mickey la sourie et Michel ange au travers de recoupement un peu lacaniens, via des jeux de mot, des représentations graphiques. Nous avons mis en scène une conférence qui a fait le tour de France. Ca a interpellé des agents du patrimoine qui nous ont proposé de faire des visites guidées en utilisant ses recoupements surréalistes et lacaniens pour interpréter le territoire. Pour cela, j’ai rencontré des architectes, le groupe Exyzt. Notre première psychanalyse a été Vierzon en 2008, ça a enclenché le projet. Depuis trois ans et demi, on a psychanalysé une trentaine de territoire.

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La concertation est-elle une codécision ?

La concertation publique est au cœur de l’action publique. L’avenir de l’école, le réseau de transport du Grand Paris, la définition des projets d’aménagement, la réforme des retraites, la mise en place d’un plan local d’urbanisme passent par une phase d’écoute et de dialogue largement annoncée.Les participants au débat ont-ils une influence sur la décision qui est prise ? Les parties prenantes y pensent et l’espèrent

La réalité est différente.

La concertation est un mot récent qui apparaît dans les dictionnaires seulement à partir des années soixante. Se concerter, ce n’est pas seulement consulter, prendre un avis mais « projeter de concert », construire ensemble. Or cette « co-construction » n’est pas une « co-décision ». Cette nuance est au cœur des difficultés de l’application des procédures participatives.

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Internet : un catalyseur pour la concertation locale ?

Si la France ne présente pas le taux de connexion au web le plus élevé d’Europe, la démocratisation de l’usage d’Internet n’en est pas moins une réalité que les collectivités locales commencent à prendre en considération. Qu’il s’agisse de présenter un projet ou de solliciter l’avis des citoyens, Internet permet une autre forme d’échange entre les institutions et leurs publics.

Des méthodes virtuelles d’information et d’échange au développement récent

Tenir compte de l’avis des citoyens dans les projets publics, tel est l’objet de la concertation locale. Si l’interactivité que permet Internet semble tout indiquée pour ce type d’exercice, l’utilisation des médias sociaux et la création de sites spécifiques pour une concertation restent des pratiques récentes et encore non systématiques. Le fait est que la France a souffert, ces dernières années, d’un retard en matière de connexion Internet, ce qui a rendu plus difficile son utilisation par les collectivités locales : en 2010, 30 % des foyers n’étaient toujours pas équipés et la « fracture numérique » a été largement dénoncée à la suite du rapport Attali en 2008. Le recours plus massif aux stratégies en ligne dans la concertation locale est néanmoins perceptible ces dernières années. L’utilisation d’Internet pour la concertation locale peut prendre différentes formes, plus ou moins propices à l’échange.
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Des ateliers de prospective créative et citoyenne

L’heure est à la dictature du court terme, aux crises économiques, financières, écologiques, sociales qui surgissent de nulle part et de partout. L’heure est aussi au repli, au renfrognement, à la nostalgie du passé, à la délectation morbide devant tant d’effondrements. Rien n’incite à l’espérance. Rien n’incite même à regarder devant et loin. En sommes-nous si sûrs ?

Et si, au contraire, l’époque rendait possible, nécessaire ou même impératif d’inciter les citoyens à se projeter en avant, d’en appeler à leur imagination pour dessiner des futurs. C’est le pari que nous avons proposé à plusieurs collectivités publiques et à quelques entreprises. Et, à la surprise, grande surprise même de beaucoup, les citoyens ont répondu présents, ont manifesté beaucoup de joie (le mot vous semble grossier ?) à travailler ensemble, à concevoir les contours de leur ville ou de leur département.

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Le rôle des collectivités locales dans la politique culturelle

Le 100 peut accueillir artistes, professionnels et amateurs

D’UNE POLITIQUE CULTURELLE AU SOUTIEN ECONOMIQUE A LA VIE ARTISTIQUE

Le développement des équipements culturels a été un des axes majeurs des politiques publiques en faveur de la culture depuis le ministère d’André Malraux.
Cette politique reposait sur la notion de diffusion culturelle, sur la réduction des inégalités géographiques plus que sociales de l’accès à la culture. Mais le coût de fonctionnement des équipements, les conflits entre leurs directeurs, les élus locaux et les associations ont vite montré que la politique culturelle ne peut pas se réduire à une politique artistique fondée sur la puissance des œuvres d’art.

Avec l’arrivée des socialistes au pouvoir et la décentralisation, une nouvelle politique culturelle a vu le jour, basée sur la démocratisation de l’accès à l’art mais aussi sur l’égalité de toutes les formes et pratiques artistiques.

Aujourd’hui, les collectivités locales sont les premiers financeurs de l’activité culturelle en France. Les politiques culturelles locales ont longtemps été des déclinaisons territoriales des systèmes d’intervention de l’état. Mais, si l’état se désengage, avec notamment des moyens en baisse pour la création artistique dans la loi de finances 2010, « Qui devient le chef de file ? » (Jean-Claude Lartigot, «Recomposer les politiques culturelles avec les agences régionales », in site web de L’Observatoire, octobre 2010)

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Des conteneurs recyclés en logements étudiants

Une nouvelle résidence universitaire au Havre, constituée de… conteneurs. Une formule importée des Pays Bas qui donne une seconde vie aux conteneurs et loge une centaine d’étudiants…

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