Les Cahiers de la Ville Responsable

Le stade dans la ville – Episode 7 – Avenir et usages

Les projets de nouveaux stades sont nombreux et pourtant peu voient vraiment le jour, pourquoi ? Le stade fait peur, le stade coûte cher, le stade crée des perturbations dans son environnement proche. Bien que son rôle ait fortement évolué, le stade reste une infrastructure incomprise, généralement jusqu’au moment où il est construit… comme tout projet modifiant le quotidien des riverains, comme tout produit qui développe son propre intérêt une fois mis en service. Chaque nouveau projet de par son ampleur est soumis à une phase de concertation, période nécessaire pour rassurer les habitants du territoire. Beaucoup de sujets sont débattus, les nuisances et la question du financement en sont les principaux. Il est intéressant d’observer que peu de projets sont arrêtés pour ces deux raisons, mais pour d’autres…

Essentiellement les blocages des nouveaux projets correspondent aux nouveaux rôles du stade, à savoir l’identité pôle de centralité. Le Parc Saint-Jacques à Bâle illustre parfaitement les nouvelles obligations de l’infrastructure, en France les stades de Lille et de Lyon ont un peu de mal à intégrer ces caractéristiques.

Un stade au milieu de nulle part n’est plus viable, il doit s’intégrer dans un tissu urbain et acquérir un rôle important dans la vie du quartier et de la ville. Un stade n’est plus viable si les réseaux de transport de toutes sortes ne sont pas suffisants. Enfin un stade n’est plus viable s’il ne propose pas une vie en dehors des événements qui permette de rentabiliser le coût des infrastructures d’accès. Si le projet de stade ne réunit pas ces conditions, alors il ne peut pas jouer son rôle et demeure une faible valeur ajoutée pour la communauté.

Stéphane Pinguet